Études, rapports et recherche

Aides humaines et habitats inclusifs

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En 2017, le gouvernement s’est engagé dans le développement des habitats dits « inclusifs ».
Dans le secteur de la santé mentale, ces habitats ont un impact majeur en termes de réinsertion des personnes vivant avec un handicap psychique, tant d’un point de vue d’inclusion sociale, que sur les parcours de soins en psychiatrie. Ces effets sont rendus possibles grâce, notamment, à l’intervention des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD).

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Dans ce contexte, le Dispositif habitat Côté cours de l’association Vivre et devenir a souhaité valoriser le rôle des SAAD au sein des habitats inclusifs. Dans ces projets d’habitats, ces services sont souvent relayés à la fonction d’exécutant. Leur expertise domiciliaire n’est pas toujours prise en compte ou valorisée. On compte d’ailleurs assez peu de SAAD porteurs ou co-porteurs de projet d’habitat inclusif (moins d’1 % de ces projets).

Le Dispositif habitat Côté cours de Vivre et devenir a sollicité Handéo pour réaliser entre 2021 et 2022 une recherche participative sur le rôle des SAAD en tant que porteurs de projets d’habitats inclusif et leur plus-value dans la conception et la gestion de ces dispositifs.

Ce travail comprend la capitalisation des connaissances produites par Handéo depuis 2016, la réalisation d’entretiens réitératifs avec des salariés du SAAD du Dispositif habitat Côté cours de Vivre et devenir et l’appui du bureau d’études d’émiCité pour la réalisation d’un benchmark sur les SAAD porteurs de dispositifs d’habitats inclusifs. Ce benchmark a  identifié les SAAD faisant partie de la gouvernance d’un dispositif d’habitat inclusif, pour ensuite analyser les contraintes et les atouts de ce mode d’organisation.

Les résultats des différents volets de cette recherche sont rendus publics aujourd'hui par Handéo et le Dispositif habitat Côté cours dans le rapport "Aides humaines et habitats inclusifs". Ils pointent les freins qui empêchent les SAAD d’assumer le co-portage des dispositifs d’habitat inclusif tels que les modalités de tarification et de prescription, ainsi qu’une image encore négative des compétences gestionnaires des professionnels des SAAD.

Cependant, quand ces obstacles sont surmontés, l’étude montre qu’il y a une réelle plus-value à associer les SAAD à la gestion et au pilotage des habitats inclusifs du fait de leur très bonne connaissance du public visé, de leur expertise sur l’aide humaine en milieu ordinaire et de leur capacité à proposer des aider individualisées  qui s’adaptent aux singularités de chaque personne.

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de la Fondation de France.